Dolce Vita - Vue depuis la Piazza Michelangelo - Florence
Culture,  Voyages

La dolce vita en Italie

En juin, j’ai eu la chance de partir quelques jours à Turin pour le boulot. Et puisque je culpabilisais très fort de prendre l’avion pour 3 jours, j’en ai profité pour prolonger un peu le séjour. Ma collègue A. m’a accompagnée sur une partie de cette escapade à l’italienne. Au programme donc : Turin, Florence et Bologne. Trois villes aux ambiances bien différentes. Et beaucoup, beaucoup de galères avec les transports [promis, je vous passe la plupart des épisodes].

Turin

A voir

A Turin, je participais donc à une conférence avant de prendre initialement 2 jours pour crapahuter. Le premier jour de la conférence, on a eu droit à une visite guidée des cafés de la ville [oui, il y avait d’autres thèmes mais on ne se refait pas…]. L’occasion de découvrir les très jolies galeries qui parcourent les artères principales et d’en apprendre plus sur l’histoire de la cité. C’est là, notamment, que j’ai appris qu’on ne buvait plus de Cappucino après 14h sous peine de brûler en enfer, que le Gianduja venait de Turin [ces Italiens vont essayer de nous faire croire qu’ils sont les rois du chocolat alors qu’on sait toustes que ce sont les Belges] mais aussi et surtout, quels étaient les meilleurs glaciers de la ville [qu’on s’est ensuite empressées d’aller tester].

J’ai eu l’occasion de faire une petite fiesta sage dans un palazzo [il s’en cache derrière chaque porte], un diner de gala dans le très impressionnant musée du Risorgimento [c’est pas tous les jours que tu dînes devant des mecs qui se font empaler par une baïonnette] et de faire une plus grosse fiesta au Snodo, un café resto assez moderne situé dans une ancienne halle plutôt excentrée où on pouvait mettre la musique jusqu’au bout de la nuit sans que ça gêne personne [ça faisait pas mal penser à Tours et Taxis].

Pendant notre jour off, on est allées visiter le musée du cinéma que je vous recommande, surtout si vous êtes fan des gros films hollywoodiens et des Marvel. Le parcours du musée commence par un petit retour en arrière avec les ancêtres du cinéma et toutes les machines inventées pour jouer et créer des histoires à l’aide de la lumière. Le plus impressionnant reste l’architecture du musée en lui-même et de son immense salle principale qui se situe dans le dôme que l’on voit d’un peu partout quand on se balade dans la vieille ville. D’ailleurs, un ascenseur [ou plutôt une cabine en verre reliée à un fil d’acier] traverse toute la salle et vous permet de rejoindre le sommet [évidemment que non, je ne suis pas montée dedans].

Puis, on est tombées sur la Pride de Turin alors que nous voulions rejoindre LE point de vue sur la ville de Turin : le Mont des Capucins. On a donc suivi le cortège, jusqu’à ce qu’il nous emmène sur le pont qui mène au Mont. De là, on a pu admirer un superbe panorama de la ville, avec le fond sonore du cortège. C’était une ambiance particulière et festive.

La dolce vida du bidou

Pour ce qui est des glaciers, on a testé Fioro qui n’est présent qu’à Turin et qui nous avait été recommandé par le guide lors de notre balade. Une petite tuerie !

Et bien sûr, on a pris notre première carte de fidélité chez Grom qui est LA référence en Italie. Je recommande ceux de Turin et de Florence mais celui de Bologne était un peu pauvre en choix de parfums. On pouvait les trouver, à une époque, dans certains Delhaize, pour les gourmands qui ne prévoient pas de partir visiter l’Italie tout de suite.

On a passé la dernière soirée dans une très chouette pizzeria assez familiale qui ne payait pas trop de mine mais où se pressaient les gens du coin [impossible de retomber dessus en regardant la carte, je vous laisse donc avec cette frustration].

Ha et on avait établi notre QG [c’est-à-dire, on y est allées deux fois] chez Roberta, une petite madame qui faisait des foccacias à tomber.

Florence

Puis, comme j’ai visiblement désormais la poisse avec les transports en commun, on nous a annoncé une petite grève des trains le jour où l’on devait migrer de Turin à Florence… Ciao, la dernière matinée de visite : on a dû prendre le Flixbus à l’aube [oui, 8h en vacances, c’est l’aube] pour rejoindre notre nouveau lieu de villégiature.

Arrivées à Florence, s’en est suivi un petit jeu de piste pour trouver la clé de notre appartement. Les valises déposées et le petit rafraichissement de circonstance fait, nous sommes parties explorer la ville… Je vous passe les endroits hyper connus pour ne m’attarder que sur les endroits un peu moins évidents.

Bon, d’abord, premier choc : il y a des Américains partout. J’ai davantage entendu parler anglais qu’italien durant toute la parenthèse florentine. Deuxième choc : le monde ! Et pourtant, la saison ne battait pas encore son plein ! Autant vous dire qu’on a vite abandonné le centre grouillant pour aller profiter de l’apéro sur la superbe terrasse de l’appartement.

Le lendemain, les températures annoncées flirtaient avec les 30° donc on s’est dit qu’on irait prendre le frais du côté des Jardins de Boboli. C’est un immense parc, situé derrière le Palazzo Pitti, qui rejoint les hauteurs de Florence et permet d’avoir une belle vue à la fois sur la ville et la campagne toscane environnante. C’était une bonne idée : la foule n’était pas encore trop nombreuse et la balade agréablement ombragée.

Le mardi, A. repartait vers Bruxelles tandis que je continuais l’échappée italienne en solo. J’ai décidé d’aller visiter la cathédrale du Duomo ou Santa Maria del Fiore, histoire de ne pas boycotter tous les endroits touristiques [heureusement, la file était à l’ombre] : franchement, la foule ne permet pas de voir grand chose. Je ne conseille donc pas en pleine saison. Je suis ensuite retournée faire la sieste jusqu’en début de soirée parce que l’art de la siesta n’a pas été inventé pour rien.

Après ça, j’ai arpenté les rues du centre en soirée, quand tout le monde est parti manger. J’ai enfin pu voir correctement les statues de la Piazza della Signora puis je suis allée faire un tour du côté de la Piazza Michelangelo pour voir le coucher de soleil sur l’Arno. Comme j’avais un peu d’avance, je me suis arrêtée dans un petit parc en contrebas, qui accueille quelques statues de Jacques Folon : l’endroit était super agréable pour se poser, admirer la vue sur la ville depuis les hauteurs et lire un peu. Puis, je suis remontée vers la Piazza et là… Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que des centaines de personnes avaient eu la même idée que moi et occupaient déjà toute la terrasse qui permet de voir l’Arno [en même temps, j’aurais pu me dire que j’avais pas la palme de l’originalité]. J’avoue, j’étais un peu jalouse de ne pas avoir, moi aussi, un joli brun qui me caresse les hanches en sirotant un verre de vin mais j’ai quand même réussi à me faufiler dans un trou de souris pour admirer la vue [ce qui n’aurait pas été possible avec le beau brun, notez bien]. Bref, le coucher de soleil romantique, ça marche peut-être en hiver mais en juin, faites une croix sur l’intimité et le romantisme ! 😀

Et sur le retour, j’ai admiré le Ponte Vecchio éclairé pour la nuit, c’était fort joli [mais la photo ne lui rend pas honneur].

Bologne

J’ai ensuite repris les rails pour une dernière escapade du côté de Bologne. J’ai surtout profité de ces deux derniers jours pour crapahuter dans la ville qui est un véritable musée à ciel ouvert : des palazzos partout [on parle de la faculté de sciences po ?!], de jolies arcades pour protéger du soleil cuisant, des petites places sympathiques pour se poser et regarder les passant⸱es, un parc relativement décent avec un joli point d’eau. J’ai pris le temps de me laisser vivre, de lire sur des bancs, de multiplier les photos de monsieurs nus et de flâner en mangeant des glaces.

Côté musée, j’ai été visiter la Pinacoteca Nazionale avec la bonne surprise de découvrir que c’était gratuit pour moi car je travaille dans une école [en plus, le jeune homme de l’entrée m’a demandé si j’avais moins de 25 ans : il a fait ma journée !]. La collection du musée est très fort portée sur les œuvres religieuses mais j’y ai trouvé quelques pépites comme des tableaux d’Artemisia Gentileschi et de Lavinia Fontana, deux peintresses italiennes de la Renaissance croisées ici.

La ville organise aussi, tout l’été, des soirées cinéma en plein air sur la Piazza Maggiore où l’on peut voir des vieux films qui ont fait l’histoire du cinéma. Le premier soir, j’en ai donc profité pour découvrir le film Morocco réalisé par Josef von Sternberg, avec Marlene Dietrich. C’était… particulier ! 😀

J’ai trouvé que Bologne était une ville bien plus agréable à vivre que Florence mais en 1 voire 2 jours grand max, vous en avez fait le tour.

Voilà pour mon escapade italienne ! Cette nouvelle expérience m’a redonné envie de partir plus souvent en solo. Je sais désormais que je maîtrise le trajet en avion [malgré les retards et les turbulences dues aux orages suisses] et les galères de dernière minute, le tout sans pleurer. Plus rien ne peut m’arrêter ! 😉 Je suis donc preneuse de vos bons conseils pour de prochaines échappées solitaires…

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