Théâtre

Flora Tristan ou les pérégrinations d’une paria

Début juillet, j’ai découvert le festival Paroles de résistance qui se tenait au Rouge-Cloitre. J’y ai assisté au concert de Sysmo, un groupe d’une douzaine de percussionnistes qui proposaient un concert en mode “impro”. Dans ce cadre verdoyant, à la tombée de la nuit, c’était absolument canon !

Et juste avant, j’ai assisté à une représentation contée de la biographie de Flora Tristan par Catherine Gaillard. Et quelle claque ! J’avais déjà assisté à des balades contées dans le centre-ville mais c’était la première fois que j’assistais à un spectacle sous cette forme, plus statique. La conteuse est parvenue à nous embarquer dans l’histoire incroyable de Flora Tristan, une figure bien trop méconnue de la lutte ouvrière et du féminisme du XIX^e siècle. Saviez-vous qu’elle avait inspiré Karl Marx ?! Qu’elle a fait des tournées à travers la France pour défendre son “programme politique”, appelant à développer les droits des femmes et des travailleur⸱euses ? Elle peut aussi entrer dans mon panthéon des écrivaines voyageuses puisqu’elle est partie seule jusqu’en Amérique centrale, histoire qu’elle raconte dans Les pérégrinations d’une paria.

Bref, si vous avez l’occasion de voir ce spectacle de Catherine Gaillard, je ne peux que vous encourager à y aller ! Vous serez suspendu⸱es à ses lèvres pendant toute l’heure que dure son récit !

Concerts et festival

La Semo

Cette année, j’ai renoué avec un de mes rituels de début de vacances préférés : passer une journée au festival La Semo avec les ami·es.

On y est allé le dimanche, notamment pour voir la grande Patti Smith [au cas où vous n’auriez pas encore compris que je suis une fan girl]. Elle a une nouvelle fois été grandiose ! Je ne sais pas où elle puise son énergie mais tout ce que je me souhaite, c’est d’en avoir autant qu’elle quand j’aurai son âge ! Elle nous a proposé un très chouette set, qui avait pas mal de similitudes avec son concert de l’automne dernier. Elle a également proposé plusieurs covers dont Summertime de Lana Del Rey et Smells Like Teen Spirit de Nirvana [parce que ça fait 30 ans, bordel !].

On a débuté la journée par le concert de Pomme qui m’a un peu déçue mais je crois que ça tenait surtout au fait qu’étant arrivés en retard [la poisse, toussa], on est restés relativement en arrière dans le public et les gens autour de nous parlaient limite plus fort que ne chantait Pomme.

Cette année, je retournais aussi en adolescence puisque j’avais prévu de voir Dionysos et Babylon Circus, deux groupes de rock que j’écoutais beaucoup à l’époque mais qui ont, depuis, disparu de mes playlists. J’ai beaucoup aimé ce retour en arrière même si, avouons-le, la chanteuse actuelle de Dionysos ne rivalise pas avec Olivia Ruiz.

La chouette découverte de cette édition fut Deluxe, un groupe électro-rock français que je ne connaissais pas du tout. J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégageait de leur set, c’était assez dansant [par contre, faut arrêter avec les « ça va la Belgique ?! » toutes les 3 minutes, please]. Nous n’avons malheureusement pas pu voir tout le concert car il nous fallait courir après le dernier train [d’ailleurs, la SNCB, t’aurais pas envie de proposer des trains qui partent après les concerts, pour ce genre de festival ?]. Un nom à retenir donc, pour pousser la découverte.

DinoSour à Mazette

En ce moment, je squatte assez régulièrement dans les Marolles et j’y ai découvert, Mazette, un très chouette café coopératif où iels brassent leur propre bière [celle à la rhubarbe est délicieuse !] et proposent régulièrement des activités diverses [d’ailleurs, je t’en ai parlé ici]. Le soir du bal national, iels proposaient notamment deux concerts, après les festivités organisées sur la place du jeu de balles : ceux de DinoSour et de Eczeeman [plutôt un DJ Set]. J’ai écouté le premier. DinoSour est un groupe de post-punk bruxellois qui faisait ce soir-là son premier concert en public. Pour être honnête, je n’y connais absolument rien en post-punk mais j’ai aimé découvrir leur set. Il y avait à la fois des moments très doux et d’autres beaucoup plus enjoués, qui avaient ma préférence. Iels ont proposé une chanson, spécialement écrite pour l’occasion : Kill the Monarchy [si ma mémoire ne flanche pas, ce qui n’est pas garanti], qui a fait son petit effet auprès du public. Bref, c’était un chouette moment qui m’a aussi ramenée en adolescence quand j’avais l’habitude d’aller voir des concerts des petits groupes rock de la région, avec ma bande de potes [par contre, après une nuit très courte et une journée juchée sur une échelle pour peindre, j’étais clairement plus en état de danser !].

Cinéma

Côté ciné, en juillet, je suis allée voir deux films totalement différents, tous les deux au Palace. Le premier, c’était Sons, un film danois sous haute tension qui se déroule dans le cadre pénitencier. Un huis-clos assez bien mené entre une gardienne de prison et l’un des détenus. Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce film car il y a plusieurs scènes assez violentes, j’ai été tendue durant tout le visionnage, parfois mal à l’aise avec ce que je voyais. Mais c’est clairement un bon film ! Il y a quelques éléments que j’ai trouvé peu crédibles, un peu trop faciles, mais globalement, le scénario se tient. Et surtout, le jeu des acteurices nous embarquent complètement ! Je vous le recommande si vous aimez les films dans ce genre d’ambiance mais prévoyez-vous un truc un peu sympa à faire juste après pour relâcher la pression ! 😉

Le second film était une totale découverte pour moi alors qu’il s’agit visiblement d’un film culte, surtout dans le milieu queer. Je suis allée voir The Rocky Horror Picture Show, un film complètement barré datant de 1975 dans lequel un couple de jeunes amoureux trouve refuge, par une nuit d’orage, dans le manoir d’un extra-terrestre venant de la planète Transexual Transylvania. La séance était précédée d’une présentation par une drag queen, Edna Sorgelsen, et suivie d’un bingo drag auquel nous n’avons pas assisté. Et ce qui fait l’originalité de ce film, c’est que le public est largement appelé à participé pendant le visionnage : les habitué·es viennent déguisé·es, iels connaissent la choré à réaliser pendant les moments dansés/chantés, iels connaissent les phrases à scander pendant certains moments-clés. Bref, la séance est un spectacle à part entière. Le film sera également diffusé le 9 d’août, si jamais cela vous tente de le découvrir.

Podcasts

Avec le retour du soleil, je passe de nouveau pas mal de temps à crapahuter au bout avec un podcast dans les oreilles. Je rattrape mon retard sur les épisodes d’Encore heureux·ses dont je vous avais déjà parlé dans un précédent bilan. J’ai aussi été assez sidérée par l’épisode Des couilles sur la table à propos des imposteurs de l’amour. Et très intéressée par l’épisode Des Idées larges qui propose de rendre le consentement sexy [parce que oui, je vous garantis que ça peut l’être !]. Bon par contre, pas de liens sur cette section, WordPress n’en fait qu’à sa tête !

Et vous, qu’avez-vous découvert de sympa en juillet ?!