Les dernières claques littéraires de 2023
Avant que la grippe ne vienne me faucher, fin décembre, j’avais eu quelques merveilleuses lectures dont je n’ai pas eu l’occasion de vous parler, que ce soit ici ou sur Instagram. Je vais donc réparer cette erreur avec un petit récapitulatif de mes dernières claques littéraires de 2023. Il y en a pour tous les goûts avec un récit, des nouvelles, de la poésie et un essai féministe.
A mains nues d’Amandine Dhée
Commençons avec le récit d’A mains nues, d’Amandine Dhée. Dans celui-ci, la narratrice part d’un questionnement qui lui vient lors d’une discussion avec une amie, nouvellement en couple : est-elle heureuse dans son choix de vivre une histoire d’amour monogame, on ne peut plus classique ? Elle est devenue, ce qu’elle craignait : une famille. Mais est-elle en accord avec ce statut, à l’heure où ce sont les relations libres et le polyamour qui semblent être à la mode ?!
Pour répondre à ce questionnement, elle décide alors de reconvoquer d’abord la petite fille puis l’adolescente et la jeune femme qu’elle a été. Elle revient de manière chronologique sur leur rapport à l’amour et à leur statut de femme.
Les chapitres s’alternent entre les souvenirs qui affluent chronologiquement et ses réflexions au présent sur son rapport au couple, au corps et au féminisme.
C’est un récit très intime, parfois cru, qui aborde le désir féminin de manière très frontale. C’est délicieusement jouissif à lire et, de mon côté, ça a remué pas mal de choses. Et surtout, qu’est-ce que j’ai trouvé ce texte déculpabilisant !
Je l’ai lu à voix haute [une de mes nouvelles lubies, rapport à mes fameux cours du lundi], dévoré en deux soirées et je ne peux que vous le recommander ! Je pense que c’est le genre de livre dans lequel j’irai régulièrement repicorer, pour me donner de la force au quotidien.
Une grammaire amoureuse de Coline Pierré
Ici, il s’agit d’un recueil de poésie. Difficile de vous en dire grand chose : la poésie, je la vis plus que je ne la raisonne. C’est une magnifique déclaration d’amour, de celles qu’on aimerait recevoir au moins une fois dans une vie. Il y a aussi de nombreuses réflexions sur les jeux de l’amour et du langage, de l’amour comme outil de traduction de l’autre et de soi. C’était magnifique ! Encore un texte que je relirai chaque fois que j’aurai besoin d’un peu de tendresse littéraire.
Le musée des contradictions d’Antoine Wauters
Il n’aura fallu qu’un livre pour qu’Antoine Wauters obtienne le statut très privilégié de crush littéraire [faut dire qu’il parle merveilleusement de ses livres dans les podcasts que j’ai entendus, donc j’étais déjà sous le charme avant même de le lire]. Le musée des contradictions est un recueil de nouvelles qui sont en réalité une douzaine d’adresses venant de différents groupes de personnes [des retraités fugueurs, des militants fatigués, des mères emportées par la fatigue et la maladie, …] à différents publics et qui nous invitent à repenser le monde dans lequel nous vivons.
Cela déborde parfois de colère, d’autres fois c’est drôle ou sarcastique. Dans tous les cas, c’est intelligent et poétique. Là encore, ce sont des textes que je vous invite à lire à voix haute car leur format et leur rythme s’y prêtent parfaitement.
Depuis lors, j’ai acheté trois nouveaux livres de l’auteur : vous allez assurément en entendre parler par ici, en 2024 !
Libérés de la masculinité : Comment Thimothée Chalamet m’a fait croire à l’homme nouveau D’Aline Laurent-Mayard
On termine avec cet essai, très bien documenté et plein d’humour qui se dévore littéralement. L’autrice part de son amour immodéré pour l’acteur Timothée Chalamet et tente de décortiquer ce qui, chez lui, lui fait espérer que de nouvelles masculinités pourraient bientôt prendre le pas sur la masculinité hégémonique très viriliste qu’on connaît encore aujourd’hui.
Le seul bémol que je trouverais à cet essai, c’est qu’il se répète un peu dans les exemples concernant Timothée, justement. Mais tout cela n’est que prétexte pour que l’autrice puisse développer sa pensée. Elle nous propose une société débarrassée des carcans de genre, qui permettrait à chacun et chacune d’être beaucoup plus libre dans sa manière d’appréhender le monde. Les deux derniers chapitres sont très inspirants, mais je vous laisse aller les lire avant de revenir faire cramer le patriarcat avec moi ! 😉
Et toi, c’est quoi tes dernières claques littéraires de 2023 ?!
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