Couverture Le Pur et l'impur
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Le Pur et l’impur de Colette

Le Pur et l’impur est le deuxième texte lu dans le cadre des fantastiques classiques pour le thème des “Bijoux indiscrets“. Il s’agit d’un court essai dans lequel Colette nous fait part de ses réflexions sur les plaisirs physiques ou les plaisirs charnels. D’ailleurs, le titre initial de ce texte était “Les Plaisirs…”.

Il y a moins de manières de faire l’amour qu’on le dit mais plus qu’on ne croit.

Par le biais de portraits de personnages qu’elle a croisés aux cours des dernières années ou de retranscription de conversations qu’elle a eues avec certain·es d’entre elleux, Colette tente de réfléchir sur la manière dont les hommes et les femmes appréhendent les plaisirs charnels, les relations amoureuses ou le désir.

On croise ainsi un écrivain don juan épuisé par ses maîtresses qui se disputent son intérêt, une femme d’âge mur qui a pris sous son aile un jeune amant de 20 ans son cadet, une maréchale bien connue dans le milieu lesbien parisien et j’en passe.

J’ai rarement rencontré, chez une femme, cette inimitié, vouée par l’homme aux maîtresses qui l’ont sensuellement exploité. Grenier d’abondance de l’homme, la femme se sait à peu près inépuisable. Me verrais-je amenée aux premières pages de ce livre, à déclarer que l’homme est moins destiné à la femme que la femme n’est faite pour l’homme ? Nous verrons bien.

J’ai craint d’être un peu hors sujet avec ce texte car, bien qu’il s’ouvre sur une scène représentant Colette dans une salle où de nombreuses personnes sont allongées pour fumer de l’opium et assistent au spectacle auditif d’une femme qui se laisse aller au plaisir dans les bras de son amant, le reste du texte perd rapidement son côté érotique.

En effet, dès le portrait suivant on rencontre ce fameux écrivain qui raconte ses péripéties avec ses maîtresses et fait part à Colette de ses considérations sur l’amour mais leurs conversations restent assez sages.

Quant au portrait de Renée Vivien, que Colette a fréquentée, il s’attache davantage à critiquer l’anorexie et les nombreuses absences de l’artiste à ses propres dîners qu’à analyser ses relations amoureuses ou son rapport au plaisir charnel. J’ai été assez déçue par cette partie qui était à l’origine de mon envie de lire Le Pur et l’impur.

C’est un ouvrage que j’ai trouvé parfois difficile à suivre car l’autrice passe d’un sujet à l’autre sans que l’on comprenne toujours bien les liens qu’elle a tissés entre eux. Son idée était de tenter de déterminer ce qui pouvait être considéré comme relevant du pur ou de l’impur, j’avoue ne pas avoir saisi si elle avait trouvé la réponse à sa question !

Néanmoins, cela m’a permis de découvrir encore une autre facette de Colette. Alors même si ce livre n’est pas aussi caliente qu’attendu, j’ai quand même décidé de vous le présenter.

Infos pratiques

  • Titre : Le Pur et l’impur
  • Autrice : Colette
  • Édition : Le Livre de Poche, 2004
  • Année de parution originale : 1932
  • Nombre de pages : 159 pages
  • Genre : essai

 

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