Comment je choisis mes futures lectures?!

Haaaa, le choix de ses futures lectures, le grand dilemme qui touche tout⋅e lecteur⋅ice ! Ces derniers temps, je me faisais la réflexion que j’avais perdu ma spontanéité d’antan… Du coup, j’ai eu envie de réfléchir à l’évolution de mon comportement et d’imaginer comment remettre un peu plus de surprise dans ma vie de lectrice !

L’enfance, la naissance de mon côté psychorigide…

Je ne me souviens plus vraiment de mes toutes premières lectures mais j’ai l’impression que les livres ont toujours fait partie de ma vie [faut dire que ma maman est une grande lectrice et qu’elle m’a influencée dans cette direction]. Je me souviens avoir écumé les différentes bibliothèques familiales pour chiper les classiques de l’époque : bibliothèque verte ou rose [celles où l’on retrouvait La comtesse de Ségur ou encore Le Club des Cinq].

Du plus loin que je m’en souvienne, j’ai toujours fréquenté la bibliothèque communale de ma petite ville de campagne : d’abord avec mon grand-père puis avec mon parrain. A ce moment-là, ma méthode pour choisir mes lectures était relativement simpliste : je me plantais devant une collection qui me plaisait et j’empruntais le maximum de livres figurant sur les étagères que je le pouvais. C’est de cette manière que j’ai dévoré l’entièreté des Chair de Poule ou des romans de Roald Dalh.

A l’époque [#mamie], la littérature jeunesse était beaucoup moins développée qu’aujourd’hui ce qui fait qu’à ce rythme, je suis rapidement arrivée à bout des romans disponibles dans ma “tranche d’âge”. J’ai alors migré vers les rayons adultes en suivant la même logique. Je pense néanmoins qu’il devait y avoir un poil de surveillance sur les choix que je faisais même si je ne me souviens d’aucun interdit. Vers 10 ans, je me suis ainsi mise à lire la bibliographie complète de Marcel Pagnol, d’Agatha Christie et de Virginia C. Andrews. Je choisissais un⋅e/deux auteur⋅ices et c’était parti pour lire tout ce qui était disponible à la bibli [oui, j’étais un poil monomaniaque…]!

L’adolescence ou l’absence de réelle influence

Puis, j’ai peu à peu cessé de fréquenter la bibliothèque communale [rébellion adolescente, toussa] mais je continuais à visiter les librairies avec ma maman. Là, je zonais dans les rayons et me laissais attirer par une couverture attirante ou un nom qui me disait vaguement quelque chose. En bonne lectrice superficielle, j’étais une proie facile pour le marketing ! 😉

Je lisais, avec un plaisir plus que relatif, les lectures imposées par mes profs de français [le côté rebelle, toujours] : j’y ai pourtant fait de chouettes découvertes comme mon premier Marc Levy [et oui, j’ai eu une période d’addiction à cet auteur, qui s’est assez vite essoufflée quand je me suis rendu compte que c’était un peu toujours les mêmes ficelles qu’il tirait] ou le Rouge et le Noir de Stendhal.

C’est également la période où je piochais allègrement dans la bibliothèque de ma mère, surtout en période de vacances et de désœuvrement [aka quand les copines n’étaient pas disponibles pour sortir].

J’aimais particulièrement les histoires qui contenaient de la romance ou les policiers et thrillers.

L’université ou la disparition des lectures plaisirs

Puis, j’ai eu 18 ans et l’idée saugrenue de me lancer dans les Romanes : ce fut le drame ! [du moins, pour mon libre arbitre littéraire…] Là, les lectures obligatoires étaient beaucoup trop nombreuses [24 livres rien que pour le cours d’Histoire de la littérature de B1 😰] et ne laissaient que guère de temps à la lecture pour le plaisir…

Si ce n’est pendant les vacances d’été où je rattrapais mon retard dans la lecture de la bibliothèque de môman [ou dans celle du petit frère… Le petit marathon Harry Potter pendant le blocus de Noël en B2 fut une idée de génie 😅].

C’est à cette période que j’ai développé mon goût pour la littérature contemporaine, principalement française et anglo-saxonne [Daniel Pennac, Jonathan Coe, Marie Laberge, etc.].

L’arrivée sur la blogosphère et la découverte de Booktube

Puis, une fois mes études terminées, j’ai doucement repris goût à la lecture [après une légère overdose] : à cette époque, je naviguais encore beaucoup à l’aveugle piochant dans les rayonnages sans trop savoir vers où mes choix me mèneraient. Le concept de “pile à lire” m’était inconnu et, le plus souvent, j’achetais un/des livres pour le/les lire dans la foulée.

J’ai découvert Pêle-Mêle [haut lieu de perdition] où je pouvais passer des heures à me perdre dans les rayonnages, lire les résumés et me laisser séduire par les jolies couvertures. J’avais 2/3 livres en tête que j’espérais trouver mais, la plupart du temps, j’y allais en impro totale !

En 2012, j’ai ouvert mon blog pour garder une trace de mes lectures car je me rendais bien compte que j’avais déjà oublié tout ce que j’avais pu lire enfant. J’ai alors commencé à me faire des listes d’envies au fur et à mesure que je découvrais les avis de mes copinautes. Ces listes sont devenues encore plus longues une fois que j’ai découvert Booktube.

Aujourd’hui, c’est rare que j’aille en librairie ou en bouquinerie et que j’en ressorte avec un livre dont je n’avais jamais entendu parler avant. Soit, ce sont des livres dont je connais déjà l’auteur⋅ice, soit ce sont des livres sur lesquels j’ai lu/entendu des avis sur Internet. Il y a déjà tellement de livres que je souhaite lire que je ne prends même plus la peine de retourner un livre dont la couverture attire mon œil sans que je le connaisse déjà pour en lire le résumé et lui laisser l’occasion de me convaincre de l’emporter. Souvent, je scanne les rayonnages à la recherche de titres précis et je ressors déjà avec des piles conséquentes. Une fois chez moi, ces livres prennent la poussière pendant des mois dans l’attente que je daigne leur accorder mon attention.

Bref, j’ai perdu toute spontanéité dans les choix de mes achats livresques et dans celui de mes futures lectures et cela me manque un peu ! Et les challenges littéraires, même s’ils me permettent de sortir des reliques de ma PAL, n’incitent pas non plus à la spontanéité…

Pour remédier à cela, j’ai décidé de me réinscrire à la bibliothèque de mon quartier car, même si les lectures choisies ne me plaisent finalement pas, l’investissement n’aura pas été trop conséquent [l’argent, c’est le nerf de la guerre, c’est bien connu]. Je pourrais donc reprendre le risque de me tromper dans mes choix, sans culpabiliser ! Et puisque date limite de retour il y a, impossible de laisser ces livres empruntés prendre la poussière…

Bon, soyons honnête, la première tentative a lamentablement échoué : je n’ai choisi que des livres dont j’avais entendu parler sur Booktube [et j’ai déjà repéré qu’ils avaient d’autres livres qui figurent sur ma wish-list… je suis intenable 🤦‍♀️].

Et vous, vous êtes du genre acheteur⋅euse spontané⋅e ou préparé⋅e ? Quels sont vos trucs pour découvrir de nouveaux livres en librairie ?