Ces lectures qui se répondent…
Hier soir, j’écoutais l’épisode du Book Club de Louie média consacré à Françoise Vergès [je vous le conseille vivement, il était très intéressant]. Cette dernière clôturait l’émission avec la réflexion suivante :
Je pense qu’un livre tire toujours un fil. Donc, on lit ça… on veut en lire d’autres. Un livre, ça se referme jamais. Il se referme lui, […] mais il nous renvoie à d’autres. […] Il n’y a jamais qu’un seul livre dans la vie.
Cela a fait écho à une autre réflexion que je m’étais faite quelques jours plus tôt, par rapport à ma lecture en cours et que j’ai partagée avec une amie, mardi… Je m’étonnais du nombre important de liens qui existaient entre le livre que je lisais et d’autres que j’avais dans ma bibliothèque depuis un moment ou que je venais d’acheter sans chercher spécifiquement un thème en particulier.
Je lis actuellement Aux portes de l’éternité, le troisième tome de la saga Le Siècle, de Ken Follett. Ce roman me renvoie régulièrement vers d’autres ouvrages; certains que j’ai déjà lus, comme Ils vont tuer Robert Kennedy de Marc Dugain, 22/11/1963 de Stephen King, ou encore Wake Up America de John Robert Lewis. Ces livres traitent tous de politique américaine, dans les années 50-60. Il est aussi souvent question de féminisme d’où la présence du numéro sur le féminisme de la Bédéthèque des savoirs, écrit par Anne-Charlotte Husson et illustré par Thomas Mathieu.
Mais ce roman m’a également donné envie d’en lire d’autres. Par exemple, La Malédiction d’Edgar de Marc Dugain, qui prend la poussière dans ma bibliothèque depuis plusieurs années maintenant. Ce roman se penche sur la vie d’Edgar J. Hoover, ancien patron du FBI, qui est souvent critiqué par les personnages d’Aux portes de l’éternité. Ils font notamment référence à son homosexualité soupçonnée ainsi qu’à ses liens avec la mafia. J’avoue que cela a titillé ma curiosité…
Un autre roman est cité à plusieurs reprises par certains personnages qui se le prêtent les uns aux autres, persuadés qu’il fera beaucoup pour la lutte pour les droits civiques… Ce désormais classique de la littérature américaine n’est autre que To Kill a Mockingbird d’Harper Lee. Roman sur lequel je suis justement tombée en version originale lors de ma désormais traditionnelle virée de vacances chez Pêle-Mêle lundi [il n’y a pas de hasard…].
C’est aussi ma lecture en cours qui m’a poussée à prendre Le Sympathisant de Viet Than Nguyen, dont Hajar avait beaucoup parlé au moment de sa sortie en grand format. Même si Hajar en disait beaucoup de bien, je ne suis pas sûre qu’en temps normal, j’aurais choisi ce roman : il s’agit d’une histoire d’espionnage entre des communistes vietnamiens et les USA. Ce n’est pas spécialement un sujet qui m’attirait jusque là mais il est largement abordé dans Aux portes de l’éternité et j’étais curieuse de le voir traité d’un point de vue différent.
Même s’il m’arrive très souvent de noter une nouvelle “envie de lecture” après l’avoir vue citée dans un roman ou un essai que je suis occupée à lire [c’est d’ailleurs plus souvent le cas pour des essais car j’ai tendance à les choisir pour leurs thèmes et à vouloir creuser l’information], il est plutôt rare que mes lectures en cours et/ou à venir se répondent aussi bien ou qu’il y ait autant de références implicites ou explicites dans un seul roman. C’est ce qui m’a donné envie de vous écrire ce petit article “blabla”…
Et vous, quels sont les livres que vous avez eu envie de lire grâce à une référence dans un autre ouvrage que vous lisiez ?
3 commentaires
Alaska
J’adore lire un livre et y trouver des références qui finalement, agrandissent mon cercle de lecture et de connaissances. Je pense à Désert solitaire de Edward Abbey qui m’a fait acheter récemment Aldo Leopold. C’est le premier qui me vient en tête 🙂
Maghily
Je ne connais ni l’un, ni l’autre du coup, je vais aller lire ta chronique de blog pour découvrir de quoi cela parle ! 😉
Oui, c’est toujours très gai de pouvoir piocher des idées de lectures grâce aux livres que l’on lit.
Et cela permet de découvrir des ouvrages dont on aurait peut-être jamais entendu parler autrement, surtout s’ils sont sortis depuis un moment.
Alaska
Effectivement! Et ça me fait toujours plaisir de trouver des références dans les livres à des choses que j’aime ou que j’ai lu. Tiens, dans Winter, Rick Bass parle de Tom, un homme que l’on retrouve dans la série documentaire Mountain Men. Ça m’avait fait plaisir puisque j’adore cette série!