La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous présenter le dernier roman reçu à l’occasion d’une Masse Critique spéciale de Babelio : La Maison au bord de la nuit de Catherine Banner. Le résumé de cet ouvrage m’avait tout de suite attirée : une saga familiale qui se déroule sur une île sicilienne, une histoire de maison hantée… Il y avait largement de quoi me plaire ! Pourtant, la magie n’a pas totalement opéré… Si nous allions tenter de comprendre pourquoi ?!
Résumé
A la veille de la Première Guerre mondiale, Amédéo quitte le Nord de l’Italie où il n’a aucune famille pour aller s’installer comme médecin de campagne sur une minuscule île de Sicile. Rapidement, il tombe amoureux de l’endroit et ne souhaite plus le quitter. Les habitants l’ont immédiatement adopté, malgré qu’il y soit étranger et il a l’impression d’avoir enfin trouvé un foyer. Pourtant, il doit s’en éloigner le temps de la guerre et il trouvera son île complètement changée à son retour.
Il décide tout de même de s’y installer définitivement et y fonde une famille auprès de la belle Pina, qui était l’épouse de l’unique professeur de l’île à son départ au combat et qui se trouvait alors veuve et elle-même institutrice au sortir de la guerre. Un parfum de scandale flotte alors autour de la maison du jeune médecin car il paraîtrait qu’il a mis au monde, le même soir, l’enfant de son épouse mais également, celui de sa maîtresse.
A partir de ce moment, la famille semble souffrir d’une drôle de malédiction frappant chaque nouvelle génération.
Ce que j’en ai pensé ?!
J’étais assez enthousiaste à l’idée de cette lecture : on y parle d’une famille sur plusieurs générations, qui va connaître des souffrances liées à l’Histoire et plus particulièrement aux deux Guerres mondiales, le tout depuis une île qui semble pourtant coupée du monde. Et cette île, justement, c’est elle qui m’a posé problème ! Dans ce roman, on sent vraiment le poids de la vie en vase clos : chacun passe son temps à espionner son voisin, les commérages se propagent à une vitesse folle et chacun doit venir se mêler de la manière dont les autres sont censés gérer leur vie… Brrr que c’est oppressant ! Rapidement, je me suis sentie asphyxiée par cette ambiance, ce qui a parfois rendu ma lecture désagréable.
L’autre gros point noir de ce roman, c’est le rôle trop caricatural donné à certains personnages secondaires : les vieilles veuves bigotes, le comte riche et fasciste qui exploite sa population, etc. Tout cela manquait parfois de nuances et glissait un peu trop dans le cliché.
Passons maintenant à ce qui m’a plu ! Tout d’abord, le fait que les femmes de cette famille sont des personnages forts : elles parviennent chaque fois à remonter la barre, même quand la situation paraît complètement fichue. Elles sont persévérantes et courageuses même si, côté amours, je les trouvais un brin trop résignées.
Ce roman nous fait également découvrir les moments marquants de l’Histoire italienne et, notamment, la montée du fascisme. Cela m’a vraiment donné envie d’en apprendre davantage sur cette période car je me suis rendu compte que je la connaissais finalement très mal. Le fait que tout se déroulait depuis un endroit complètement retiré du monde donnait une certaine originalité à l’intrigue : tout paraissait se dérouler au ralenti, avec un drôle de film en sépia par-dessus.
Ce fut donc une lecture en demie teinte : j’ai été touchée par le destin de cette famille, accrochée sur son bout de terre mais j’avais aussi furieusement envie de les voir quitter cet endroit pour à nouveau pouvoir respirer correctement.
Infos pratiques
- Titre : La Maison au bord de la nuit
- Autrice : Catherine Banner
- Edition : Presses de la Cité, 2017
- Nombre de pages : 511 pages
- Genre : saga familiale, contemporain
- Ma note : 14/20
- Challenge : avec ses 511 pages, ce roman me permet de valider le challenge Un pavé par mois de Bianca.
8 commentaires
Bianca
Je l’ai dans ma pal et ce que tu en dis me fait assez peur, j’espère que je l’apprécierai davantage que toi
Maghily
Jusqu’à présent, les chroniques sur lesquelles je suis tombée sont assez positives. Donc, ya des grandes chances que tu accroches plus que moi ! 😉
amaryllis58
C’est une lecture qui me tentait bien, je crois qu’il avait tout pour me plaire… Je verrai bien si je me laisse tenter s’il croise ma route.
Maghily
Il a pas mal de qualités. Si le côté “épions-nous les uns les autres sur notre petite île” ne t’effraie pas, c’est une bonne lecture ! 🙂
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