The Miniaturist de Jessie Burton
Ce livre me faisait de l’œil depuis de longs mois et j’avais été super contente de le trouver d’occasion en anglais l’automne dernier. Le seul hic : son format qui ne me permettait pas de le trimbaler super facilement… Du coup, j’ai profité des vacances de Pâques pour m’y plonger…
Résumé
Nella, 18 ans, vient de quitter son petit village d’Assendelft pour venir vivre chez son “mari tout neuf”, un riche marchand amstellodamois dont elle ne sait pas grand chose… Mais, à peine arrivée, la jeune fille déchante : son mari n’est pas là pour l’accueillir et sa belle-sœur n’a pas l’air franchement engageante.
Petit à petit, Nella s’habitue à sa nouvelle vie : Johannes, son mari, est très souvent absent et n’a pas l’air particulièrement pressé de partager son lit ; sa belle-soeur, Marin, lui impose pas mal de restrictions mais ne lui est pas particulièrement hostile tandis qu’elle apprécie de plus en plus la compagnie de Cornélia, la jeune bonne plus ou moins de son âge qui n’a pas sa langue dans sa poche.
En cadeau de mariage, Nella reçoit une magnifique maison de poupée. D’abord vexée par ce cadeau plutôt enfantin, la jeune fille va être de plus en plus intriguée par ses accessoires qui semblent prendre vie et tenter de lui faire passer certains messages.
Ce que j’en ai pensé ?!
J’ai beaucoup aimé cette lecture, pleine de mystère et extrêmement dépaysante. Un petit côté fantastique se dégage du personnage de la miniaturiste : une femme énigmatique qui ne cesse de se dérober aux visites de Nella mais qui semble décidée à lui faire passer un message par le biais des petits objets qu’elle lui envoyer Tout cela est d’autant plus curieux que cette femme a l’air de vivre seule, dans sa boutique, et d’être étrangère à la ville. Ce qui n’est pas au goût de certains marchands. Tout cela nous amène beaucoup de questions qui sont loin de toutes trouver des réponses satisfaisantes, mais cela contribue surtout à créer une tension latente durant toute la lecture.
Et pourtant, cette maison n’est finalement qu’un prétexte pour nous amener à nous intéresser de plus près à cette curieuse famille. Car Johannes est pour le moins un marchand atypique. Au cours de ses nombreux voyages à travers les Indes et dans le Surinam, il a développé une grande ouverture d’esprit qui est loin d’être au goût de ses contemporains [on est en 1686]. De ce fait, il a engagé à son service Otto, un ancien esclave qu’il a libéré et à qui il a proposé une très large éducation, afin qu’il soit capable de l’aider à mener ses affaires. Il a également à son service, Cornélia, une jeune orpheline au franc parlé impitoyable et totalement dévouée à ses maîtres. Johannes vit avec sa soeur qui ne s’est jamais mariée et semble vivre les voyages de son frère par procuration. Même si elle les craint au premier abord, Nella va rapidement s’attacher à ces personnages atypiques qui forment désormais sa nouvelle famille et découvrir qu’ils cachent de nombreux secrets.
Dans ce roman, Jessie Burton aborde des sujets comme l’homosexualité, le rejet des couples mixtes ou encore la place des femmes dans le commerce. On y découvre une ville où la religion fixe ses règles très contraignantes mais que les riches marchands et le clergé n’hésitent pas à bafouer allègrement lorsque leurs intérêts financiers sont en jeu. La ville joue également un rôle important dans le récit, à la fois belle et fascinante, mais surtout pleine de dangers. Le qu’en-dira-t-on y est omniprésent et chaque habitant espionne ses voisins, sans le moindre scrupule. Le succès de Johannes couplé à sa vie que l’on pourrait considérer comme dissolue va peu à peu attiser la jalousie de ses partenaires commerciaux qui n’hésiteront pas à ternir sa réputation pour grappiller un peu d’argent.
C’est réellement une lecture passionnante qui m’a donné envie d’en découvrir davantage sur ce que propose Jessie Burton. D’ailleurs, The Muse a rejoint ma PAL pas plus tard que ce week-end !
Infos pratiques
- Titre : The Miniaturist
- Autrice : Jessie Burton
- Edition : Picador, 2015
- Nombre de pages : 424 pages
- Genre : roman historique, fantastique
- Ma note : 17/20
- Challenge : ce premier livre vient confirmé ma première participation au challenge Un pavé par mois de Bianca.
- Ce roman vient tout juste de sortir chez Folio, si vous souhaitez le lire en français et en format poche…
Vous connaissiez ce roman ? Il vous tente ?
15 commentaires
pausezvous
Moi aussi ce livre me tente beaucoup, et la couverture EN est bien plus jolie que celle FR. (Je me suis aussi commandé The Muse)
Mariposa
oh, ça semble vraiment bien, je note !
Maghily
Il vient tout juste de sortir en poche chez Folio, c’est le moment de craquer ! 😉
Bianca
Cette couverture est très jolie ! J’avais trouvé ce roman intéressant aussi mais il m’a déçu au final car trop de questions restent sans réponse
Maghily
J’aime assez bien les deux versions (anglaise ou française) : disons que celle-ci appuie davantage le côté mystérieux et un brin fantastique de l’histoire.
Je ne dirais pas que je suis déçue par le roman mais c’est vrai que j’aurais aimé avoir davantage de réponses à la fin du roman.
ufoshemo
J’avais adoré ce roman! (je l’ai lu en français). Je n’avais pas voulu lire The muse après pour ne pas risquer d’être déçue par la comparaison, mais maintenant je le lirais bien 🙂 Je l’ajoute à ma PAL (il y est peut être déjà en fait…) Je partage l’avis de Bianca, pas mal de questions restaient sans réponse et cela m’avait un peu frustrée. Et j’aimais bien la couverture française.
Maghily
Oui, je suis d’accord avec Bianca et toi sur le fait que ça manquait un peu de réponses. Je suis restée un peu sur ma faim.
La couverture française est assez sympa aussi !
J’avoue que ce qui m’a décidée à l’acheter en anglais, à la base, c’est qu’il était disponible d’occasion et que je me suis mis comme bonne résolution de lire davantage dans cette langue.
Je pense laisser passer un peu de temps avant de lire The Muse, histoire de ne pas trop me laisser influencer par The Miniaturist.
La tête dans les livres
Oh sympa la version en anglais! J’ai été un peu moins charmée que toi, restant sur ma faim mais tu as raison, c’est un roman qui aborde beaucoup de sujets intéressants!
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