Juke Box au TTO
Mercredi dernier, j’ai eu la chance d’aller voir Juke Box, de Dominique Breda, au Théâtre de la Toison d’Or [haaaa, l’avantage d’avoir une copine comédienne qui a ses entrées dans le milieu ! ;)].
C’était la première fois que je mettais les pieds au TTO. D’habitude, quand j’arpente la Galerie, c’est plutôt pour y faire du shopping. De ce théâtre, tout ce que je connaissais, c’était leur propension à proposer des affiches assez girly et colorées et leur habitude de travailler avec Sébastien Ministru.
Pour ces deux critères, Juke Box ne déroge pas à la règle, comme vous pouvez le voir. Mais qu’est-ce que ça raconte ? Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, sept individus qui ne se connaissent pas se retrouvent bloqués dans une rame de métro, sans qu’aucun secours ne semble décidé à leur venir en aide. Au fil des heures, la patience des uns s’émousse tandis que les autres essayent de passer le temps en s’amusant. Après tout, c’est soir de fête ! Néanmoins, tous s’inquiètent des élucubrations de Fortunata, une passagère atypique qui a l’air d’en connaître beaucoup plus qu’elle n’en devrait sur la vie de ses camarades d’infortune. Et si leur situation n’était pas le fruit du hasard ?!
L’originalité de cette pièce réside dans son écriture : huit auteurs se sont relayés pour construire le fil de cette histoire, chacun devant s’adapter au scénario concocté par son prédécesseur. La difficulté de l’exercice résidant à rendre le tout le plus cohérent et le plus fluide possible. Si je n’avais pas déjà été au courant de cette particularité, je ne sais pas si je me serais aperçue des différences d’écriture dans le texte. Mais sachant qui étaient certains des auteurs, j’ai tenté de reconnaître leur patte et j’y étais donc particulièrement attentive [sans grand succès, malheureusement].
J’ai trouvé cette pièce assez divertissante, bien que ce ne soit pas spécialement un grand moment de théâtre. Certaines scènes m’ont fait rire mais j’ai aussi, parfois, trouvé un peu le temps long [déjà, je déteste quand les personnages crient au point de frôler l’hystérie, ça me crispe et j’ai l’impression que la scène dure des heures…]. Malgré mon inculture en termes de jeu d’acteur, j’ai également trouvé que certains protagonistes étaient beaucoup trop caricaturaux [la fliquette lesbienne à la limite de la camionneuse, vraiment ?!] voire largement surjoués [la posture de la comédienne égocentrique était parfois drôle mais souvent un poil too-much].
La pièce connaît aussi quelques scènes chantées et dansées [d’où le titre…] qui sont souvent drôles mais pas toujours très utiles. Par contre, l’une d’entre elles m’a particulièrement bluffée ! Vraiment, chapeau à Bwanga Pilipili que j’ai trouvée absolument sublime lors de cette prestation !
Le final est assez étonnant bien que pas vraiment original. Il m’a laissé une drôle d’impression… Une sorte de “tout ça pour ça ?!” Bref, si vous êtes un adepte de l’humour un brin stéréotypé que l’on retrouve souvent dans Snooze, sur PureFM, je pense que cette pièce pourrait largement vous plaire ! Par contre, si vous êtes plutôt friand de subtilité, vous pouvez passer votre chemin…
Ha ! Et petits détails qui ont leur importance, les sièges sont super confortables et spacieux, ce qui n’est pas toujours le cas dans les salles bruxelloises. Mais surtout, le bar du TTO est un endroit vraiment sympa pour boire un verre [ou deux] après la représentation ! J’aime particulièrement leurs luminaires en verre, assez originaux et qui embellissent vraiment l’endroit.
Un grand merci à Superpoule pour cette agréable soirée ! A refaire quand tu veux ! 🙂
Vous connaissez Juke Box ou le TTO ? Les sorties théâtre, ça vous branche ?