Rien n’est trop beau de Rona Jaffe
Ce petit gros livre et sa jolie couverture avait déjà attiré mon œil plus d’une fois sur la blogosphère, j’en ai donc profité en le trouvant, quasi neuf chez Pêle-Mêle ! Publié une première fois en 1958, il a connu une réédition en 2011, ce qui lui permet de renouer avec le succès.
Dans Rien n’est trop beau, le lecteur suit le destin new-yorkais de cinq jeunes femmes travaillant aux Editions Fabian. Le personnage principal est Caroline Blender, 21 ans, fraichement débarquée de Port-Blair suite à la rupture de ses fiançailles. Elle vit en collocation avec Gregg, une comédienne aux allures d’enfant. Ambitieuse, Caroline cherche à gravir les échelons et ne souhaite pas abandonner sa nouvelle carrière contre mari et enfants. Cette attitude n’est pas celle de ses camarades qui, sous la pression des conventions sociales, cherchent désespérement le mari idéal.
La quatrième de couverture de ce roman nous donne l’impression que nous allons rencontrer des jeunes femmes résolument modernes, qui vivent de manière indépendante dans cette grande ville américaine. Certes, financièrement, ces jeunes filles s’assument. Mais on s’aperçoit très vite qu’elles sont encore très dépendantes du regard des hommes. Toutes [sauf Caroline] n’attendent qu’une chose : se marier et s’occuper de leur petit mari. Leur vie à New York ne semble être qu’une parenthèse.
Je suis consciente que ce roman a plus de 50 ans et, donc, la société d’aujourd’hui a bien évolué. Cependant, je trouve ces jeunes filles très mièvres. La palme de la niaiserie est à attribuer aux dialogues entre les filles et leurs amoureux/amants/prétendants : cette propension à s’appeler mon/ma chéri(e) dès la première soirée, les déclarations d’amour enflammées alors qu’ils se connaissent depuis 3 jours… Tout cela me semble exagéré, même pour l’époque !
L’ensemble de cet aspect très “romance“ a apporté pas mal de longueurs au roman. J’espérais y lire davantage le quotidien professionnel des ces femmes : comment s’imposent-elles dans l’entreprise, quel est leur rapport à leur fonction, etc. Mais tout cela est abordé de manière très superficielle. Ainsi, dès que l’on aborde le quotidien des Editions Fabian, c’est soit pour décrire les assauts sexuels du directeur, soit pour raconter les déjeuners de départ des jeunes épouses/mamans.
Néanmoins, j’ai apprécié cette lecture qui m’a permis de découvrir un univers qui m’est peu familier. D’un côté, ce monde m’a fait envie ! Qu’il avait l’air simple d’entrer dans l’édition en ce temps-là ! Si vous aimez les destins de femmes ordinaires et les histoires d’amour un brin compliquées, ce roman devrait vous plaire !
Ma note :
4 commentaires
Bianca
Je l’ai lu il y a exactement un an et il m’a plu davantage qu’à toi. Je n’ai pas eu l’impression de lire une romance mais plutôt un drama, j’ai trouvé un certain nombre de choses intéressantes dans ce roman mais l’important est que tu ai passé un bon moment !
maghily
Je me suis peut-être mal exprimée dans mon billet. Je ne le considère pas entièrement comme une romance mais je trouvais qu’il y avait trop de moments qui avaient trait à la romance et je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ai autant.
Il a eu de bonnes critiques en général. Contente qu’il t’ait plus davantage qu’à moi ! 😉
labiblidonee
Je ne l’ai pas trouvé mièvre, les perso ont leur dose de drames, il m’avait bien plus pour voir les mentalités et vies de l’époque.
maghily
On dirait que je suis la seule à l’avoir trouvé mièvre ! 😉 Ça doit être mon côté très peu romantique qui me fait dire ça ! :p