Dieu est un pote à moi de Cyril Massarotto
La semaine dernière, j’ai découvert un auteur français que je ne connaissais pas : Cyril Massarotto avec Dieu est un pote à moi.
Dans ce roman, le narrateur (dont on ne connait pas le nom) a 30 ans et vit une vie tranquille où il glande la journée et est vendeur dans un sex-shop la nuit. Sa vie bascule à la suite de deux rencontres : celle de Dieu, qui se présente à lui parce qu’il a besoin de quelqu’un à qui parler et celle d’Alice, une étudiante en psycho qui deviendra la femme de sa vie. Comment ces deux relations vont évoluer ? C’est ce que nous découvrons tout au long du roman.
Au premier abord, on peut être désarçonné par l’écriture de Cyril Massarotto qui est très oralisée. Cela m’a d’ailleurs dérangée au début de ma lecture. Cette impression désagréable s’est ensuite estompée, sans doute parce que je me suis finalement laissée emporter par l’histoire.
Dans ce roman, l’auteur nous fait par de sa vision de Dieu et de sa relation avec les hommes. N’ayez crainte, il n’y a aucune tentative de conversion du lecteur mais une simple réinterprétation de ce qu’est la religion. Pour lui, Dieu et les hommes seraient apparus en même temps. L’existence de l’Un serait intimement liée à celle des autres et vice-versa. Ce qui voudrait dire que Dieu n’existe que tant que les hommes existent eux aussi. D’où cette Question qu’il pose à chaque être humain lorsqu’il décède (non, vous ne saurez pas ce que c’est… bande de curieux).
Mais la rencontre la plus importante de la vie du narrateur est celle d’Alice. La jeune femme va bouleverser sa vie, plus qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Ce roman est une magnifique histoire d’amour qui ne m’avait pourtant pas convaincue au départ. Le narrateur semblait trop stéréotypé (le don juan de pacotille, sans ambition, qui se complaît dans son boulot tranquille et qui se la raconte en faisant des vannes), tout comme son aventure avec cette belle étudiante de psycho, un brin coincée, qu’il arrive à faire tomber grâce à son humour « décapant » et son côté « gentil bad boy ». Bref, le cliché. Puis les personnages vieillissent un peu et leur histoire s’étoffe. Ça commence alors à me plaire.
Par contre, certains passages sont assez durs, notamment quand Dieu, dans l’une de ses discussions philosophico-théologique avec le narrateur, évoque les souffrances des hommes qu’il ressent au quotidien. D’ailleurs, il m’a fallu arrêter une minute ma lecture pour effacer les images qui me venaient à l’esprit. A d’autres moments, l’auteur faisait preuve de beaucoup d’humour, ce qui tranchait avec les moments plus difficiles.
Au final, j’ai lu ce roman en une soirée, voulant absolument connaître la fin de cette amitié improbable. Ce n’est certainement pas un coup de cœur mais ce fut finalement une lecture assez plaisante, malgré un début qui ne présageait pourtant rien de bon.
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