Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
En cette fin 2012, je me suis attaquée à un classique de la littérature de science-fiction : Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
Ce roman, écrit en 1953, raconte l’histoire de Guy Montag, pompier dans un monde où les maisons sont toutes ignifugées et où les pompiers ne combattent plus le feu mais l’allument. Et que brûlent-ils ? Les livres, bien sûr, car ce sont des objets dangereux, remplis d’idioties et d’affabulations et, surtout, qui poussent les hommes à réfléchir sur eux-mêmes et sur le monde qui les entoure. Et quand les hommes réfléchissent, ils ne sont plus heureux. Or, ce que veut l’Etat, c’est que tous ses concitoyens soient heureux : pour ça, il y a les écrans, la “famille” virtuelle et la publicité.
L’évolution psychologique du personnage de Montag est intéressante. Lui qui était si sûr que ce qu’il faisait était juste voit ses certitudes être ébranlées par une “douce dingue” de 17 ans, qui se promène seule la nuit, aime le goût de la pluie et détermine si les gens sont amoureux grâce à un pissenlit. Néanmoins, elle lui a posé la question qui a fait mouche et Montag commence doucement à remettre sa vie en question.
Par contre, j’émets un certain bémol au sujet de la fin qui, je trouve, est assez vite emballée.
J’avais déjà souvent entendu parler de Fahrenheit 451, mais jusqu’à cette année, je ne m’intéressait que très peu à la science-fiction/fantasy. Depuis peu, j’ai découvert quelques petits bijoux et je m’y intéresse davantage.
Ici, comme pour 1984 d’Orwell, il s’agit d’un roman d’anticipation. Alors, évidemment, tout ce que décrit Bradbury n’existe pas aujourd’hui (heureusement, imaginez un peu… un monde sans livre !.. brrrr) mais certaines choses ne sont pas si éloignées de la réalité : l’importance grandissante des écrans dans notre vie de tous les jours (TV, ordinateur, tablette, GSM, …) et des relations dites “virtuelles”, l’envie que tout aille toujours plus vite, la perte d’un certain esprit critique, le repli sur soi et surtout le matraquage publicitaire. La question que Bradbury voulait que ses lecteurs se posent à l’époque, c’était “Que faire pour éviter un monde pareil ?!”. Aujourd’hui, on devrait être vigilants, parce qui sait jusqu’où nous irons dans la ressemblance avec ce roman.
Ma note :
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Quelques mots sur l’auteur :
Ray Bradbury est un auteur américain, né en 1920 et décédé en 2012. C’est un référence dans le domaine de la littérature d’anticipation. Il est essentiellement connu pour ses Chroniques martiennes (1950) et Fahrenheit 451. Il a rédigé de nombreuses nouvelles de science-fiction dont certaines ont été adaptées en bande dessinée par EC Comics.
5 commentaires
Charabistouilles
J’ai été vachement moins enthousiaste que toi, surtout pcq je n’ai pas trouvé l’évolution psychologique de Montag intéressante, je l’ai trouvée trop soudaine et je n’ai jamais su m’attacher au personnage. Par contre, j’ai bcp aimé l’idée derrière et lien avec notre société, la mise en garde, mais il n’y avait que quelques sursauts de génie et puis le flou reprenait le dessus et j’ai vraiment eu du mal à le lire, je n’arrive pas bien à exprimer mon ressenti, mais je suis plutôt déçue…
maghily
Pour Montag, je trouve que ça colle parce qu’il avait commencé à “sauver” des livres depuis un an. Donc, on peut se dire qu’inconsciemment, il remettait déjà son travail en question. Sans cet élément, son changement d’attitude aurait été trop brusque à mon goût également.
C’est clair que vue sa réputation, je m’attendais à mieux aussi. Son bon point : il ne m’a pas rendue aussi mal à l’aise que 1984 pendant sa lecture 😉
Charabistouilles
Oui, j’ai été un peu étonnée de voir qu’il avait déjà plein de livres chez lui alors qu’au début, on voit qu’il adore son job… tout ne collait pas, mais c’est vrai j’en attendais un peu trop ! Par contre, je dois encore lire 1984 et j’espère qu’il passera mieux…
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